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#1. La promesse d'une vie ratée

Dernière mise à jour : 8 mars 2021

Heureusement, ça se termine bien.


Vous vous souvenez, quand vous étiez petit.e ? On vous disait des trucs débiles, du style "pense avec ta tête", "t'es pas plus bête qu'un.e autre", "sois sage, obéis" ou encore "même si tu l'as pas fait exprès, tu l'as fait quand même !" Bref, des paroles de grandes personnes (que vous utilisez p'tet vous-même maintenant que vous êtes une grande personne) qui font plus de mal que de bien, quand on y pense…


Qui ne s'est jamais réveillé un matin en se disant "j'en peux plus de ma vie, je suis au bord du gouffre, il faut que ça change" ? Franchement, si vous faites partie des rares élus qui ont toujours été satisfaits de leur existence, félicitez-vous en, car ce n'est pas donné à tout le monde…


Jusqu'à mes 27 ans environ, j'ai cru que la vie m'en voulait à moi, personnellement. Il ne m'arrivait que des choses pas très rigolotes (même si j'ai toujours été bien moins à plaindre que d'autres, je le reconnais volontiers et avec gratitude) et j'avais tendance à me dire que les autres ne me comprenaient pas, et ne me comprendraient jamais. Et aussi que j'avais souvent du mal à comprendre leur méchanceté. Ben oui, c'était de la méchanceté pure et simple. Quoi d'autre ? Les autres étaient là pour me faire du mal. Ma vie était vouée à l'échec, et rien ne me réussissait. Tout ce que j'entreprenais, ça finissait mal. J'étais toujours à côté de la plaque, question évolution personnelle et développement social. J'étais "bizarre", "pas dans le moule", "agressive", "colérique", "haineuse" même. "Méchante" aussi, on me l'a dit. "Toxique", c'est arrivé. Les rares amis que j'ai réussi à garder au fil des années ont eu une patience à toute épreuve et une ouverture d'esprit qui dépasse l'entendement. J'en étais arrivée à me convaincre que mon "caractère de m*rde" me suivrait toute ma vie, où que j'aille, et quelles que fussent les personnes que je rencontrais. J'ai été qualifiée de tellement d'adjectifs divers et variés qu'il m'était parfaitement impossible de définir qui j'étais réellement. Au fil des années, je me suis de plus en plus identifiée aux qualités/défauts que tout un chacun me prêtait :

solitaire ; sur la défensive ; pleine de colère ; indépendante ; autonome ; forte (alors celui-là, c'est mon préféré) ; hypersensible ; speed ; lunatique (voire bipolaire) ; perdue... j'en passe et des meilleures.

Seulement voilà : tous ces qualificatifs ne résonnaient pas en moi. Alors j'ai vu des psy, j'ai cherché des réponses un peu partout (sur internet, auprès des "grandes personnes sages et intelligentes", des profs, de mes parents, des amis, de la famille, des connaissances, dans des bouquins...) et vous savez quoi ? J'ai rien trouvé. Rien de constructif, ni qui me parle vraiment. Jusqu'à mes 27 ans environ, j'ai été dans le flou le plus total, à alterner entre fête et défaite, entre amour et peine, entre colère et sérénité.


Et puis, j'ai décidé de changer de vie.


Ça a été si facile que c'en est presque ridicule. Le mot est très juste, car je me suis sentie ridicule de n'avoir pas pris cette décision vitale plus tôt. J'étais malheureuse, j'enchaînais les problèmes existentiels et les échecs sociaux, je passais mon temps à me demander quelle mésaventure allait encore me tomber sur le coin du nez. C'était trop à supporter. J'étais en mode survie. Je n'arrivais plus à avancer, quoi que je fasse. Alors j'ai déménagé, après un début d'année épouvantable, j'ai décidé qu'il était temps de reprendre les bases. De prendre mes jambes à mon cou, et de fuir. Ç'a été la meilleure décision de toute ma vie.


La suite au prochain épisode



Et vous ? Avez-vous perdu espoir ou déjà eu peur de ne pas y arriver ?

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