#2. Quand j'ai découvert l'humanité
- Celia&Eclipse
- 6 mars 2021
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 mars 2021
Et que j'ai compris que tout n'était pas perdu.
• Suite de cet article.

En septembre 2017, j'ai aménagé dans un nouvel appartement, dans un endroit qui ne relevait pas (que) du hasard, puisqu'il s'agissait de la ville où j'ai passé la seule bonne année scolaire de ma vie. Elle me rappelait de bons souvenirs, et j'avais envie de repartir à zéro, sur de bonnes bases, dans un environnement sain. Cette ville était donc toute indiquée. Mes amis d'enfance n'habitaient pas loin, j'avais des projets plein la tête, et mieux que tout le reste : j'avais envie que ma vie devienne positive. Après 26 ans de crises existentielles, de déceptions, de trahisons, d'échecs, j'avais besoin de trouver une bonne raison de continuer à vivre. Oui, j'en étais arrivée là.
J'en profite pour glisser une parenthèse : il ne faut jamais dénigrer le pouvoir du désespoir, même quand vous ne le comprenez pas. Les gens ont toujours une très bonne raison de ne plus avoir la moindre envie de vivre. Même quand ils ont des enfants. Même quand on les aime. Même quand ils ont l'air d'être forts. Soutenez-les du mieux que vous pouvez, si vous les aimez. Ignorez-les, dans le cas contraire. Mais par pitié, ne les jugez pas.
En résumé, ma vie me fatiguait, m'éreintait, et j'avais un mal fou à vivre avec moi-même. Je ne m'aimais pas, et vous savez ce qu'on dit ? Si l'on ne peut s'aimer, l'on ne peut aimer personne. C'est incroyablement vrai. Ne l'oubliez jamais, ça pourrait vous être utile…
J'ai donc pris plusieurs résolutions, que j'ai tenues, pour la plupart.
Faire le ménage autour de moi : m'éloigner des personnes toxiques pour moi.
M'intéresser plus aux autres, laisser un peu de côté l'égocentrisme.
Laisser le passé où il était, c'est-à-dire derrière moi.
Regarder devant, en utilisant les leçons de la vie à bon escient.
Ne plus commettre les mêmes erreurs (j'avoue que celle-là, j'ai eu du mal à la tenir…)
La vie est rapidement devenue plus belle, plus ensoleillée, plus simple et plus respirable. Je voyais des gens que j'aimais, sains de corps et d'esprit. Je prenais régulièrement des nouvelles de mes proches, en m'intéressant sincèrement à ce qu'ils vivaient. Je tentais d'oublier le mode survie et de penser "j'apprends à vivre avec optimisme, sans avoir peur de mon ombre". Je prenais des décisions pour mon avenir, en essayant d'oublier les souffrances du passé. Puis l'amour d'un homme m'a rattrapée. Je suis tombée amoureuse.
Sans doute pour la toute première fois.
Avant lui, je pensais avoir déjà aimé, mais je me rendais compte qu'il ne s'agissait que de passion. L'amour, le vrai, c'est pour moi l'envie profonde de voir l'autre heureux, quoi qu'il en coûte, même si ce n'est pas avec soi. C'est ce que je ressentais pour lui. Notre histoire a duré à peine plus d'un an, car mon passé m'a rattrapée. Par mon passé, j'entends ma peur profonde du rejet ; ma paranoïa qui en découlait peu à peu, sournoisement ; ma jalousie par rapport à certaines choses ; mon besoin permanent d'être rassurée ; mon envie inconsciente de tout contrôler pour garder un semblant de cohérence dans ma vie chaotique. Évidemment, et malgré sa patience énorme et son amour sincère, mes problèmes identitaires et sécuritaires ont fini par le faire fuir.
Je ne suis pas tombée en dépression. Tout simplement parce que je l'aimais vraiment, et n'étais pas dépendante de lui (contrairement aux précédents). Je lui ai souhaité le meilleur, et nous ne nous sommes jamais revus. J'en suis encore très triste aujourd'hui, mais c'est son choix, et c'est comme ça.
En suivant (c'est-à-dire deux semaines après la séparation), j'ai tenté de me changer les idées dans les bras d'un autre, que je connaissais depuis deux ou trois ans, mais dont je n'étais absolument pas amoureuse. Certains pourraient penser que cette attitude dénote un manque évident d'amour pour celui qui venait de me quitter, or il n'en est rien. Le jugement n'engage que ceux qui le portent… J'avais simplement envie de passer très vite à autre chose, de façon tout à fait temporaire, pour oublier ma douleur.
C'est également à ce moment-là que j'ai rencontré une femme extraordinaire, qui est magnétiseuse et énergéticienne. Pour la première fois de ma vie, je rencontrais quelqu'un qui me comprenait vraiment. Qui connaissait un grand nombre de réponses à mes questions. Qui a su trouver les mots pour briser ma carapace en mille morceaux et y semer une graine de vie, d'espoir, de chaleur et de joie. C'est définitivement à elle que je dois l'amorce de mon évolution spectaculaire. Elle a été mon mentor en matière de soins énergétiques et de développement spirituel. Cette femme s'appelle Anne Wyart et je lui dois beaucoup.
De ma "relation mouchoir" (comme les appelle une de mes connaissances quand elle parle de relations qui servent uniquement à se changer les idées) avec l'homme dans les bras duquel je me suis consolée, contre toute attente, est né un petit garçon. Je dois aussi ce miracle à Anne, puisque j'étais persuadée d'être stérile, et je m'étais faite à l'idée de n'avoir jamais d'enfant (je ne remercie pas, pour cela, le pervers narcissique qui m'avait convaincue que j'étais incapable de porter un enfant, entre autres choses…). Elle a véritablement aboli mes barricades, tant mentales qu'énergétiques, et le fait que je sois tombée enceinte à peine quelques jours après ma première séance avec elle ne peut pas être qu'une coïncidence.
En tous cas, j'ai voulu y voir un signe extraordinaire du Destin, qui me disait par ce biais que j'étais sur la bonne voie. Et l'évolution ne s'est pas arrêtée là, loin s'en faut ! Au fil des mois de grossesse, j'ai expérimenté beaucoup d'états d'esprits différents (tristesse, joie, peur, envie de transmettre, désespoir, fierté...). Ces vagues émotionnelles se sont poursuivies même après la naissance de mon fils, jusqu'à ses six mois environ, mais toujours en allant crescendo vers le "mieux".
Au cours de mon deuxième ou troisième trimestre de grossesse, j'ai demandé à la fille d'Anne, alors âgée de 21 ans, (qui a une connexion incroyable avec le monde spirituel) d'établir pour moi une communication intuitive avec mes guides. En sont ressortis plusieurs messages extrêmement bienveillants et le nom de mon guide. En soi, cette communication ne m'a pas apporté l'apaisement immédiatement. Celui-ci est venu quelques mois plus tard. Grâce à une médium et amie d'Anne, que j'ai contactée d'abord avec réticence (je n'avais jamais cru à la voyance), puis avec un émerveillement intense.
Tout ce que cette femme m'a dit s'est révélé vrai, principalement à propos de mon passé. Je précise qu'elle ne savait pratiquement rien à mon propos. Entre autres choses, et ce qui a eu le plus d'impact sur moi, elle m'a dit que j'avais choisi d'expérimenter les 5 blessures de l'âme dans cette vie (nb : injustice - trahison - abandon - rejet - humiliation) et que j'avais enfermé toutes mes émotions dans une boîte ("ça fait longtemps que vous n'avez pas pleuré, n'est-ce pas ?" m'a-t-elle demandé, tapant dans le mille), ce qui m'empêchait directement d'avancer.
Deux jours plus tard, je suis partie me promener dans la campagne avec mon fils en porte-bébé. Tout à coup, une discussion intérieure totalement naturelle s'est mise en place dans mon esprit. Une voix douce et bienveillante répondait à mes questions, d'une telle manière que j'ai compris instantanément qu'elle n'émanait pas de moi-même. Vous l'entendez aussi, cette voix. Si si, je vous assure. Il s'agit de la petite voix qui parle très doucement, avec une gentillesse, une compréhension intuitive et une bienveillance qui dépassent l'entendement (surtout si vous êtes dur.e avec vous-même). Eh bien, mesdames et messieurs, sous vos yeux ébahis, je vous affirme qu'il s'agit bien de votre guide principal (ou Ange Gardien, selon les croyances) ! Je dis bien "principal" car nous sommes sous la protection de plusieurs guides, tout au long de notre vie. Mais cela sera le sujet d'un autre post ! Revenons à nos moutons…
Après cette révélation qui a eu un impact hautement positif sur tous les aspects de ma vie, j'ai commencé à aller mieux. Vraiment mieux. J'avais confiance en moi, j'étais sereine, je m'écoutais. C'était une période très agréable. Mais, parce qu'il y a toujours un mais, j'avais toujours tendance à retomber dans la détresse et le désespoir de façon plus ou moins régulière. Sans vraiment de raison, la plupart du temps, d'ailleurs.
Je n'ai pas tellement eu le temps de creuser la question, puisque LA réponse m'est tombée dessus grâce à une "amie spirituelle". C'était en décembre 2020, alors que l'on discutait d'évolution spirituelle et de développement personnel, comme à notre habitude, qu'elle m'a demandé si je connaissais le "Human Design". Je n'en avais jamais entendu parler. Qu'est-ce que c'est ? Elle m'a expliqué, succinctement mais clairement, et j'ai fait mes recherches, aussitôt rentrée à la maison. Le verdict est tombé : Je suis Reflector. Kézako ? je lui ai demandé. Paraît qu'on est pas nombreux. Environ 1% de la population mondiale. Elle m'a proposé de repasser chez elle le lendemain, ce que j'ai fait, et nous avons encore discuté pendant des heures.
Depuis cet instant, je n'ai eu de cesse d'approfondir mes connaissances en Design Humain. Je n'en suis qu'aux prémisses, évidemment, et je n'ai pour ainsi dire aucune expérience, sinon la mienne. J'ai compris tant de choses en découvrant mon Design que j'en ai presque eu le tournis. Le film de ma vie s'est déroulé devant mes yeux comme on rembobinait une cassette (à l'époque...) et à chaque fois j'ai pu faire le parallèle entre mon vécu, mes expériences, et mon Design. Aujourd'hui, je sais où je vais.
Aujourd'hui, à 29 ans passés, je sais enfin qui je suis.
Et vous ? Savez-vous qui vous êtes ?
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